Un moteur de 250 watts, 25 km/h affichés, et l’impression de flotter entre les files. Mais derrière cette légèreté apparente, chaque coup de guidon engage la responsabilité de l’usager. À la moindre infraction, la sanction tombe, implacable. La trottinette électrique n’a rien d’un simple jouet, elle impose ses propres règles, souvent méconnues, parfois ignorées.
Ce que dit la loi sur les trottinettes électriques : cadre actuel et évolutions à venir
La trottinette électrique s’est généralisée dans les rues, mais son usage répond à une réglementation précise. Depuis l’adoption du décret 2019-1082, ces engins sont officiellement considérés comme engins de déplacement personnel motorisés (EDPM). Leur cadre d’utilisation s’inscrit au sein du code de la route et ne laisse place à aucun flou : la vitesse ne doit pas excéder 25 km/h, l’accès aux trottoirs est strictement limité à quelques exceptions municipales, et la circulation doit se faire par priorité sur les pistes cyclables.
Du côté du ministère des Transports, de nouvelles mesures se préparent. Les discussions avancent autour de l’immatriculation et de l’assurance obligatoires afin de mieux identifier chaque utilisateur et responsabiliser les comportements sur la voie publique. Un autre projet : durcir les sanctions pour les usages dangereux. La France avance à petits pas vers un encadrement plus strict, cherchant à concilier mobilité urbaine et sécurité accrue.
Trois règles illustrent aujourd’hui ce contrôle accru :
- La vitesse maximale autorisée est de 25 km/h.
- Circulation interdite sur les axes où la limitation dépasse 50 km/h.
- Accès aux trottoirs uniquement avec une dérogation municipale clairement affichée.
Le texte sur les trottinettes électriques évolue encore. Les prochaines annonces gouvernementales promettent de renforcer la sécurité de l’ensemble des usagers, pour intégrer durablement ces EDPM dans la vie quotidienne tout en conservant un cadre cohérent et adapté.
Où peut-on circuler en trottinette électrique ? Zones autorisées, restrictions et exceptions
La circulation en trottinette électrique ne laisse pas de place à l’approximation. Les règles sont claires, avec des parcours délimités par le code de la route. Dès qu’une piste cyclable existe, c’est elle qu’il faut privilégier. Les bandes cyclables constituent également une option valide. À défaut, la chaussée reste possible, à condition que la limitation de vitesse n’excède pas 50 km/h. Dans le cas contraire, trottinette sagement rangée : aucun écart toléré.
L’accès aux trottoirs est interdit, sauf si un arrêté municipal en décide autrement. Dans ces rares situations, l’allure doit être réduite au rythme des piétons, avec la vigilance comme horizon. Dans les zones piétonnes, rouler devient envisageable uniquement si la signalisation locale y autorise les EDPM. La consigne reste identique : priorité absolue aux piétons, sans gêne possible.
Autre cas de figure : les routes hors agglomération sont inaccessibles, à moins qu’une piste cyclable ne longe la chaussée. La diversité des règlements municipaux impose donc de rester informé, car des restrictions supplémentaires existent selon la ville, certains quartiers ou dans les zones à circulation restreinte. Jeter un coup d’œil à la signalisation ou se renseigner localement évite bien des déboires et parfois de lourdes sanctions.
Usagers de trottinettes : droits, obligations et conseils pour rouler en toute légalité
Depuis 2019, la trottinette électrique n’est plus reléguée au rang de simple gadget. Elle bénéficie d’un encadrement précis comme engin de déplacement personnel motorisé (EDPM). Le code de la route est sans ambiguïté : chaque utilisateur doit se plier à ses obligations, et la vigilance n’est plus optionnelle.
Seuls les enfants de douze ans et plus peuvent s’élancer sur une trottinette électrique. Pour les moins de douze ans, c’est non. Pour les jeunes, le port du casque est une obligation et il reste un atout de prudence pour les plus âgés. Lorsque la visibilité décroît ou de nuit, le port du gilet réfléchissant s’impose, surtout hors agglomération.
La liste des interdictions est sans appel : téléphone et écouteurs proscrits, passagers interdits. Les 25 km/h deviennent une barrière à ne pas franchir sous peine d’une amende salée, jusqu’à 135 euros. Les contrôles se multiplient et les écarts ne passent plus entre les mailles du filet.
La notion de responsabilité civile mérite toute l’attention : disposer d’une assurance adaptée évite de se retrouver dépourvu en cas d’accident. Rien n’oblige à la souscription partout, mais en cas de dommage causé à un tiers, la différence peut s’avérer marquante.
Voici les points à vérifier pour toute circulation en règle :
- Âge minimal de 12 ans pour l’usager
- Casque obligatoire pour les moins de 12 ans
- Vitesse plafonnée à 25 km/h
- Port du gilet réfléchissant requis la nuit ou par faible luminosité
- Assurance en responsabilité civile fortement recommandée
- Respect strict des règles de circulation en vigueur
À chaque trajet, la vigilance doit s’inviter au rendez-vous. Rouler à trottinette, c’est accepter l’exigence d’un comportement responsable, connaître le terrain sur lequel on s’aventure : la frontière est ténue entre la liberté de mouvement et l’incident coûteux. Avec la ville qui accélère autour de soi, ne jamais relâcher sa prudence reste le plus sûr des réflexes.