Obligation du casque en EDPM : réglementation et normes de sécurité

La statistique ne laisse pas place au doute : en France, les utilisateurs majeurs d’engins de déplacement personnel motorisés (EDPM) ne sont pas forcés de porter un casque, contrairement aux moins de 12 ans. Même si les accidents se multiplient, la législation ne va pas plus loin pour les adultes, préférant miser sur d’autres mesures de sécurité, sous peine de sanction financière.

Côté fabricants, la rigueur est de mise avec des normes à respecter, mais il n’existe toujours pas de certification spécifique pour les casques destinés aux EDPM. L’âge, le contexte, la zone de circulation : chaque paramètre influe sur les obligations à remplir, ce qui crée une diversité de comportements et d’interprétations, aussi bien chez les usagers que chez les forces de l’ordre.

Ce que dit la loi sur le port du casque et l’usage des EDPM en France

Le code de la route a tranché : les engins de déplacement personnel motorisés, trottinettes électriques, monoroues, gyropodes, sont désormais sous surveillance. Les règles s’appliquent avec précision, d’abord selon l’âge. Pour les enfants de moins de 12 ans, le casque est incontournable. Les plus âgés, eux, disposent d’une marge de manœuvre, mais la vigilance reste de mise.

Sur la voie publique, les règles de circulation sont strictes. Les trottoirs sont hors limites, sauf avis contraire de la mairie. La vitesse ne doit jamais dépasser 25 km/h. En ville, priorité aux pistes cyclables ; à défaut, c’est la chaussée, mais uniquement là où la limitation est de 50 km/h. Hors agglomération, l’accès se restreint aux voies vertes et aux pistes cyclables, point final.

Voici les principales obligations légales à connaître :

  • Âge minimum requis : au moins 12 ans pour circuler sur la voie publique
  • Casque obligatoire : uniquement pour les moins de 12 ans
  • Équipements obligatoires : avertisseur sonore, feux, dispositifs réfléchissants, gilet jaune ou accessoire fluo en cas de faible visibilité ou de nuit

Circuler en EDPM sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants expose à la même rigueur que pour une voiture ou un deux-roues. Ces engins sont assimilés aux cycles et soumis à de nombreuses règles du code de la route. Les contrôles se multiplient, notamment en milieu urbain où la densité de circulation impose de la rigueur et une anticipation permanente.

Faut-il vraiment porter un casque en trottinette électrique ? Réglementation, risques et responsabilités

Les statistiques sont sans appel : la moitié des accidents de trottinette électrique provoquent un traumatisme crânien. Pourtant, le casque n’est imposé que pour les jeunes de moins de 12 ans. La ville, elle, ne laisse aucune place à l’imprévu : freinages soudains, portières qui claquent, passants inattentifs. À 25 km/h, la moindre collision peut devenir grave, peu importe l’expérience.

Les assureurs examinent chaque dossier à la loupe. Un accident sans casque ? L’indemnisation peut devenir un casse-tête, surtout si l’on retient une imprudence du conducteur. La notion de responsabilité entre alors en jeu. Prendre la route en EDPM sans protection peut coûter cher, parfois sur le plan financier, parfois devant la justice.

Risques et réalités pour les usagers de trottinette

Plusieurs dangers guettent les adeptes de la trottinette électrique au quotidien :

  • Chutes lors de freinages brusques ou d’esquives imprévues
  • Impact direct entre la tête et le sol, principale cause de blessure grave
  • Environnement urbain exigeant : chaussées abîmées, obstacles, flux de circulation intense

Chacun doit prendre sa part de responsabilité. Même si la réglementation laisse le choix aux adultes, la réalité des accidents en ville montre que porter un casque n’a rien d’accessoire. Face à l’imprévu, mieux vaut miser sur la protection que compter sur sa chance.

Gamme de casques avec labels de certification sur une table

Normes de sécurité : comment choisir un casque adapté et adopter les bons réflexes ?

Un casque homologué reste la meilleure parade contre les chocs à la tête. Pour les utilisateurs d’EDPM, il n’y a pas de place pour l’approximation : privilégiez un modèle certifié EN 1078, la norme retenue pour les cyclistes, utilisateurs de trottinette électrique et autres engins similaires. Elle garantit la robustesse face aux impacts, le maintien même en cas de glissade, et la fiabilité de la jugulaire.

Quelques points à vérifier avant de choisir votre casque :

  • Contrôlez le marquage CE et la présence de l’étiquette EN 1078
  • Choisissez une taille adaptée pour éviter qu’il ne bouge ou ne tombe lors d’un choc
  • Préférez les modèles avec mousses démontables, système de serrage précis et aérations larges pour plus de confort et d’efficacité

Mettre un casque, ce n’est pas qu’un geste symbolique. Bouclez la sangle, réglez la jugulaire, vérifiez que rien ne bouge avant de partir. En ville, la visibilité est votre alliée : couleurs claires, bandes réfléchissantes, tout ce qui attire l’œil des automobilistes. Certains fabricants proposent des accessoires pratiques, comme une visière ou un éclairage intégré, précieux la nuit ou sous la pluie.

La sécurité ne se limite pas à l’achat du casque. Entretenez-le, inspectez-le après chaque chute, changez-le dès le moindre doute. Restez attentif à l’évolution des normes et des recommandations : la vigilance, c’est ce qui transforme un trajet en EDPM en simple routine, et non en mauvaise surprise.

Demain, sur le bitume, chaque choix compte. Être équipé, c’est refuser de laisser la place au hasard. Le casque n’est pas une option, mais un réflexe pour prendre la ville à pleine vitesse… sans y laisser sa tête.

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