Interdiction des trottinettes électriques : causes et réglementations en vigueur

À Paris, la location de trottinettes électriques a disparu depuis le 1er septembre 2023, marquant une première en Europe pour une capitale de cette envergure. Certaines municipalités, comme Lyon ou Marseille, ont préféré durcir les règles plutôt que d’imposer une interdiction totale.

Des sanctions administratives et pénales s’appliquent dès la première infraction, même en cas de comportement jugé mineur. Les usagers sont soumis à des obligations strictes, parfois différentes selon les quartiers ou les axes de circulation. Les évolutions prévues en 2025 pourraient renforcer ces disparités locales et alourdir les responsabilités individuelles.

Où en est la réglementation des trottinettes électriques en France ?

Depuis 2019, la réglementation nationale a fait entrer les trottinettes électriques dans le Code de la route. Le cadre, piloté par le ministère des Transports, fixe des règles nettes et sans détour. Vitesse maximale autorisée : 25 km/h. Pas question de rouler sur les trottoirs, même à allure d’escargot. La circulation se concentre sur les pistes cyclables ou, à défaut, sur les voies où la limitation ne dépasse pas 50 km/h.

Pour les adultes, le casque reste une recommandation, pas une obligation. Mais le texte de loi ne transige pas sur un point : il faut avoir au moins 12 ans pour utiliser une trottinette électrique. Les règles sont posées noir sur blanc : un seul conducteur, avertisseur sonore impératif, équipements réfléchissants obligatoires la nuit. Le moindre écart se paie cher : 135 euros d’amende pour un trottoir emprunté, sanction immédiate pour un coup de fil passé en roulant.

Le ministère des Transports publie régulièrement des consignes pour tenter de concilier agilité urbaine et sécurité. Ces derniers temps, la question du renforcement des contrôles revient sur la table, preuve d’une volonté d’encadrement sans pour autant freiner le développement de ce mode de déplacement. Les opérateurs, eux, doivent s’aligner sur un cahier des charges précis pour proposer leur flotte en ville.

Interdictions locales : panorama des villes qui ont dit stop

Paris n’a pas hésité : depuis septembre 2023, la capitale a banni les trottinettes électriques en libre-service. La sécurité des piétons et la bonne gestion de l’espace public ont motivé ce choix. Résultat : plus de trottinettes partagées dans les rues, seuls les engins personnels subsistent. La décision, fruit d’une consultation citoyenne massive, a eu un écho bien au-delà du périphérique.

À Lyon, la stratégie diffère, mais le tour de vis est net. La métropole limite désormais les opérateurs à deux, avec un plafond strict sur le nombre de trottinettes en circulation. Certaines zones du centre imposent des parkings dédiés et restreignent la circulation. Les opérateurs sont scrutés de près : chaque manquement peut entraîner des sanctions, voire une suspension de l’autorisation d’exploiter.

Nice adopte une autre approche : le centre-ville est découpé en zones d’interdiction, et le stationnement gênant fait l’objet d’un contrôle intensif. L’amende grimpe à 35 euros pour un stationnement non conforme, un rappel clair à la rigueur des arrêtés municipaux. D’autres villes, moins exposées médiatiquement, préfèrent instaurer des horaires de circulation spécifiques ou des périmètres interdits, souvent autour des écoles ou des zones piétonnes.

Ce panorama montre à quel point les municipalités disposent d’une marge de manœuvre pour adapter les textes nationaux et serrer la vis à leur guise. Les opérateurs doivent jongler avec ces exigences, sous peine de voir leur service suspendu du jour au lendemain.

Station de scooters vide avec panneau de reglement urbain

Ce que la loi change concrètement pour les utilisateurs : droits, obligations et sanctions

Le quotidien des utilisateurs de trottinettes électriques est désormais balisé par des règles strictes et des contrôles accrus. Depuis leur intégration au Code de la route, chaque usager navigue dans un cadre pensé pour sécuriser la ville et protéger les piétons.

Circulation : la vitesse reste limitée à 25 km/h. Interdiction totale des trottoirs, sous peine d’une amende de 135 euros. Les pistes cyclables sont privilégiées ; à défaut, la chaussée en agglomération limitée à 50 km/h reste accessible. Pour les adultes, le casque n’est pas obligatoire mais reste un choix avisé, surtout en zone dense.

Voici les règles incontournables à retenir :

  • Âge minimum : 12 ans pour conduire une trottinette électrique.
  • Transport de passager : interdit, les contrevenants sont sanctionnés.
  • Usage du téléphone au guidon : passible d’une amende.
  • Assurance responsabilité civile : exigée pour tout utilisateur afin de couvrir les dommages causés à autrui.

Les forces de l’ordre veillent à l’application de ces règles : chaque écart peut entraîner une amende, voire la confiscation de la trottinette. Un avertisseur sonore et des dispositifs réfléchissants sont obligatoires pour rouler la nuit. Reste à chacun de rester attentif : la loi évolue régulièrement, mais la vigilance, elle, ne connaît pas de pause.

Dans les prochains mois, les villes affineront sans doute leurs politiques, et chaque usager devra composer avec ce paysage mouvant. La trottinette électrique continuera-t-elle d’incarner l’agilité urbaine ou va-t-elle devenir le symbole d’une mobilité sous surveillance ? La réponse se joue déjà, rue par rue, décret après décret.

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